E3C : des moyens pour agir
Bonjour ,
A l’heure de la mise en place chaotique et stressante des E3C, L’objectif de ce message est :
→ de vous donner quelques informations sur les revendications du Sgen‑CFDT et sur les actions possibles dans les établissements,
→ d’avoir des retours sur la situation dans votre établissement afin d’alimenter nos revendications au niveau local et national.
Nous tenons à rappeler que le Sgen‑CFDT avait demandé le report de cette réforme en janvier 2019 comme en témoigne cet article. Le ministre est resté sourd à cette demande contraignant ainsi les personnels à un an de marche forcée dans le brouillard.
Les revendications du Sgen‑CFDT concernant les E3C ont le mérite d’être en cohérence depuis le début :
→ abandon pur et simple des E3C,
→ adoption d’un contrôle continu classique à hauteur de 40 %, qui fait confiance aux enseignants pour cette évaluation .
Le Sgen‑CFDT s’est inscrit dans l’intersyndicale qui s’est adressée au ministre vendredi dernier 10 janvier pour lui demander l’annulation de la première session des E3C afin de desserrer l’étau sur les équipes.
Pour en savoir plus :
-> Vers un bac à 18 épreuves
-> Communiqué intersyndical de renoncer à la session de janvier 2020
Nous avons tous et toutes à l’esprit que les actions engagées peuvent être très mal perçues des familles et des élèves. Au vu du contexte et des « jurisprudences » liés aux actions sur le bac du mois de juin dernier, nous ne pouvons pas préjuger de la manière dont l’administration pourrait réagir face à des actions individuelles et collectives.
Nous conseillons en tout état de cause de refuser des tâches qui pourraient être imposées en dehors des obligations de service. Par exemple :
→ les surveillances en dehors des heures de cours habituelles ne sont pas acceptables.
→ la numérisation et le secrétariat ne relèvent pas des missions des enseignants.
Le Sgen‑CFDT a obtenu une prime spécifique comme compensation de cette nouvelle charge de travail pour les personnels administratifs. A contrario, le choix des sujets ne peut en aucun cas relever de ces derniers…
Voici les actions possibles pour lesquels les risques encourus sont minimes :
→ Ne pas choisir de sujet : ce n’est pas assimilable à un service non fait mais choix in fine relevant du chef d’établissement.
→Refuser les surveillances : c’est possible en se déclarant gréviste, sachant que n’importe quel personnel peut être convoqué en remplacement pour assurer cette tâche
→ Refuser la numérisation : c’est envisageable en argumentant sur des difficultés techniques, les rectorats sont en train de recevoir des consignes en ce sens, ce qui laisse penser que l’anonymat n’est pas indispensable à la validité de l’épreuve.
→ Transmettre des notes aux élèves avant la commission d’harmonisation est envisageable en argumentant sur la dimension formative des épreuves, à condition de préciser qu’il y a une harmonisation académique au mois de mars
Voici d’autres actions dont les conséquences peuvent être plus dommageables :
→ Refuser de corriger risque est d’être considéré en service non fait et de subir des retraits de salaire pouvant couvrir la totalité de la période jusqu’à la commission d’harmonisation.
→ Refuser de remonter des notes risque est d’être considéré en service non fait depuis la date butoir jusqu’à la remontée effective de la note, voire d’être accusé de manquement à ses obligations professionnelles si pas de notes remontées à la date de la commission d’harmonisation.
→ Bloquer des épreuves est illégal ; les autorités sont habilitées à faire le nécessaire pour la tenue des épreuves.
Si malgré tout, la session de janvier des E3C se déroulait, voici quelques pistes pour faciliter le travail et limiter le stress de chacun :
→ Lors de la passation , puisqu’il s’agit d’un contrôle continu et formatif, ne singeons pas les épreuves terminales. Par exemple, n’entrons pas dans une logique procédurière de vérification d’identité quand nous connaissons les élèves, n’attendons pas les notifications MDPH pour faire des aménagements que nous pratiquons toute l’année…)
→ Pour la correction des copies, il faut demander au chef d’établissement que le temps nécessaire soit libéré, que les outils numériques nécessaires soient fournis ainsi que des lieux adaptés si les collègues le souhaitent.
Voici quelques outils et pistes d’actions possibles :
→ Organisation d’heures syndicales : réunions ouvertes à tous et toutes dont les modalités d’organisation sont en ligne.
→ Envoi d’un courrier par voie hiérarchique : lettre ouverte au Recteur pour dénoncer les conditions de préparation, de passation et l’aberration pédagogique que constitue cette usine à gaz, en évitant la demande d’un retour à des épreuves nationales finales standardisées
→ Envoi d’un courrier aux parents d’élèves les informant des conditions de préparation, de passation et de l’aberration pédagogique que constituent les E3C
→ Action de grève : pour montrer son mécontentement mais aussi libérer du temps pour réfléchir ensemble, soit le jour des épreuves, sans entrer dans une logique de conflit ni de pression auprès des collègues et en restant dans une perspective d’explication, soit d’autres jours pour exiger du temps de correction, l’abandon des épreuves, etc.
Pour donner de la visibilité à ces actions, il est important de nous transmettre les informations en amont, et en aval. Nous pouvons les relayer sur les réseaux et/ou la presse locale.
Par ailleurs, pour avoir une vue globale sur ce qui se passe dans vos établissements, merci de nous faire un retour :
– sur l’organisation matérielle,
– sur l’organisation pédagogique,
– sur les revendications, actions et tracs qui ont pu être formulés.
Merci de nous donner également votre avis sur les revendications du Sgen‑CFDT
L’équipe du Sgen‑CFDT Pays de Loire
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