Prenons soin de nous…
Bienveillance
Prenez soin de vous : cette formule de politesse devenue virale depuis le discours présidentiel du 13 avril 2020.
Elle a désormais éclipsé le traditionnel « cordialement ».
Donc prendre soin de soi, mais aussi des autres :
– des élèves, ceux qui sont revenus, ceux qui auraient bien voulu, ceux qui ont disparu…
– de leurs parents, ceux qui gueulent, ceux qui pleurent, ceux qui sont tellement contents d’être « prioritaires »…
– des collègues qui font du distanciel, ou du présentiel, ou les deux, ou rien…
– des directeur·trices, et ceux-là : prenez-en vraiment soin car peu dans l’Éducation Nationale le feront à votre place.
– des personnels municipaux intervenants dans les écoles.
– des AESH.
Vous pouvez répondre à ce court formulaire
qui nous permettra de dresser un bilan des conditions du déconfinement.
Les directeurs·trices et les injonctions paradoxales
L’injonction paradoxale, autrement appelée double contrainte, peut rendre fou : un message comportant deux affirmations incompatibles, émis par une personne dominante… Le lot quotidien des directeur·trices, particulièrement en cette période de déconfinement.
Des exemples ?
On vous rappelle le ministre qui parle de réouverture de toutes les écoles, en oubliant le protocole sanitaire qui ne permet pas à tous les élèves de revenir…
Et la secrétaire d’état chargée des personnes handicapées qui considère que les élèves handicapés font partie des publics prioritaires reconnus par l’éducation nationale, alors que dans le même temps les directeur·trics appliquent le protocole sanitaire et limitent l’accueil des élèves incapables d’observer ou de supporter les mesures barrières…
Vous pouvez sûrement continuer la liste vous même.
Lisez notre courrier à l’IENA, chargé de la simplification des tâches du directeur en Loire-Atlantique.
Des numéros d’écoute
Si vous êtes directeur·trice, soyez attentif à votre santé, et n’hésitez pas à faire régulièrement le point avec votre généraliste (le médecin référent si vous voulez, mais ça prend plus de temps 😉 ). Si vous êtes professeur des écoles adjoint, ou même parents d’élève, soyez attentif aux appels de détresse de vos directeur·trices : colère, abattement, crise de larme, problème de sommeil ou d’appétit. N’attendez pas le vrai malaise… envoyez le·la chez le médecin, prévenez l’IEN (enfin ça dépend des circonscriptions). Pensez également au registre de santé et sécurité au travail RSST. Parfois, le seul fait de noter un incident sur une fiche permet de le mettre à distance avec l’espoir qu’il soit réglé un jour. Les adjoints sont également menacés : gestion en parallèle des élèves en présence et à distance, ses propres enfants à la maison… ne vous mettez pas en danger. Des numéros d’écoute pour le personnel Éducation Nationale existent.
De la même façon, ne restez pas seuls avec la détresse des parents, selon la localisation de votre lieu de travail, des numéros d’écoute sont mis à disposition des familles. La médecine scolaire, le RASED sont également des liens utiles. Dans les cas désespérés, il peut être indispensable de faire une information préoccupante, d’appeler le 119 ou le 17… Vous n’êtes ni psychiatre, ni avocat, ni juge, ni assistante sociale, etc.
Prenons soin aussi du personnel avec lequel nous partageons les écoles : les animateurs, les AESH, les SCU, les ATSEM, le personnel de cantine, les gardiens… qui font eux aussi actuellement un service dégradé par le COVID-19 et en souffrent. Pour les ATSEM par exemple : nettoyer les poignées de portes et les toilettes à longueur de journée n’a rien du métier qu’ils et elles ont choisi.
Ici vous pouvez trouver une charte dé-confinement bienveillant à partager avec vos collègues de la communauté éducative et autre…
Bref: prenons soin de nous, de vous et d’eux…
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