Où est la médecine de prévention ?

Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années selon les départements, il n'y a plus de médecine de prévention en Pays de Loire. Pas d'interlocuteur. Pourtant, des préconisations sont rendues…

Médecin fantôme : pas d’interlocuteur

De nombreuses et nombreux collègues sont en difficultés du fait de l’absence d’interlocuteur identifié  pour la médecine de prévention. Devant cette impression d’avoir affaire à une médecine fantôme, leur désarroi est grand.

Dans le Maine et Loire, la médecin de prévention,  en arrêt, n’est pas remplacée. Le service de la Division du Personnel (dipe) ne répond pas.

En Loire-atlantique, cela fait plusieurs années que l’infirmière de prévention, aidée de la médecin de Vendée, essaie de faire le job tant bien que mal. En effet, le poste de médecin de prévention de Loire-Atlantique existe bien mais il est vacant depuis des années faute de candidat·e.

Sur l’académie, il y a actuellement 2.6 ETP (Equivalent Temps Plein) consacrés à la médecine de prévention (3 médecins se répartissent ce temps). Le recrutement d’une infirmière de formation « santé au travail » est en cours . Ce poste se répartit 20% sur la Vendée et 80% pour la Loire-Atlantique. Faut-il rappeler qu’il y a 5 départements qui constituent l’académie ?

Pourtant, des préconisations sont rendues…

En Loire-Atlantique, un médecin fantôme (personne ne l’a jamais vu, à moins que ce ne soit la médecin de Vendée) donne des préconisations qui impactent grandement la vie de collègues sans jamais ne les avoir rencontré·es. Ainsi, cette médecine fantôme donne son avis sur les demandes de temps partiel ou disponibilité pour raison médicale. Pour le 1er degré, elle décide de l’attribution des 800 points pour le mouvement. Elle accorde ou non des allègements de service. Sur quels critères ?

Par exemple, une collègue a reçu un accord pour un allègement de service le mercredi matin alors qu’elle est sur une école à 4 jours. Lorsqu’elle s’étonne que cet allègement ne soit pas sur un jour face aux élèves (d’autant plus qu’elle n’a pas d’allègement de ses 108 h), on lui répond que c’est une préconisation du médecin de prévention !

C’est incompréhensible pour des collègues en mal-être ou souffrant de pathologies diverses de subir des décisions arbitraires sans en connaître les raisons. Sans avoir pu parler à la personne qui prend ces décisions et sans même avoir pu consulter leur dossier médical.

Trouver des solutions pour palier à l’absence de médecin

Il faut tout de même trouver une solution. Pourquoi ne pas faire confiance aux médecins traitants des agent·es par exemple ? On pourrait s’éviter le double contrôle des temps partiels thérapeutiques par exemple.

Vous avez la possibilité de demander un rendez-vous téléphonique. À défaut d’être reçu·e par la médecine de prévention, vous pourrez au moins obtenir quelques réponses ou contacts pour faire avancer votre dossier.

Si vous vous sentez victime ou lésé par une décision des services, vous pouvez faire un recours.

Au niveau local et au niveau fédéral, nous proposons des solutions pour améliorer la situation. Est-ce qu’on pourrait imaginer confier des tâches à des infirmières ? Améliorer l’attractivité du poste ? Faire confiance aux médecins traitants ? Aux médecins agréés ?

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