L’annonce de la décision de la fin de l’obligation du port du masque par les élèves à l’école élémentaire à partir du 4 octobre dans certains départements était une excellente nouvelle... C'est désormais du passé...
C’est un accessoire dont les écoliers étaient ravis de se passer. Le port du masque est de retour à l’école en raison de l’épidémie qui repart à la hausse.
15 novembre 2021 🙁
« À partir de lundi prochain [15 novembre 2021], tous les départements passent au niveau 2 du protocole sanitaire », avec « de nouveau port du masque pour tous les élèves » de l’école élémentaire. C’est en effet ce qu’a indiqué le ministère tard mardi 9 novembre.
La Mayenne n’aura donc pas eu beaucoup le temps de souffler. Les 5 départements des Pays de Loire comme tous les départements français vont de nouveau connaître ces situations :
Vivement que l’hiver et ses virus soient passés…
Début novembre, on remet le masque
Le port du masque est obligatoire pour les départements ayant dépassé le taux d’incidence de 50 nouveaux cas pour 100.000 habitants durant une semaine.
Retrouvez la carte actualisée des départements qui doivent remettre le masque à l’école.
C’est tout le contraire du mois d’octobre. La Mayenne peut retirer le masque. Dans les 4 autres départements des Pays de Loire, les élèves vont devoir reporter le masque.
Début octobre, joie 🙂
Le port du masque n’est plus qu’un mauvais souvenir pour 4 départements de notre région.
Fin du port du masque obligatoire en élémentaire : 44, 49, 72 et 85
Le passage au niveau 1 du protocole sanitaire de l’Éducation Nationale est maintenant officiel pour les départements suivants : 44, 72, 49 et 85 à partir du lundi 4 octobre 2021.
Les élèves de classes élémentaires (du CP au CM2) ne seront plus obligés de porter un masque dans ces 4 départements des Pays de Loire.
Pour le Sgen-CFDT, cette décision d’abandon du port du masque obligatoire dans les écoles est une bonne nouvelle.
Mise à jour du 8 octobre
Voici des précisions dans les directives de la préfecture du 44 :
Cet arrêté maintient l’obligation du port du masque, pour les personnes âgées de 11 ans et plus, en extérieur dans les espaces publics avec une forte concentration de personnes et où la distanciation physique ne peut être respectée :
- rassemblements de personnes pour lesquels le passe sanitaire n’est pas exigé (manifestations, spectacles de rue, feux d’artifice, foires, fêtes foraines,…) ;
- marchés, brocantes, ventes au déballage et assimilés ;
- files d’attentes aux abords des commerces, des établissements culturels et sportifs ou encore des centres commerciaux ;
- rues et zones piétonnes très fréquentées ou aux abords des gares, aéroports et ports, et lieux de culte ;
- à proximité des établissements scolaires et extrascolaires, aux heures d’entrée et de sortie.
Le port du masque dans les établissements recevant du public ou les rassemblements soumis au passe sanitaire n’est plus obligatoire sauf si le gestionnaire de l’établissement ou de l’événement décide de son maintien.
Pour rappel, l’obligation du port du masque ne s’applique pas aux :
- parcs, plages, bords de rivières et grands espaces naturels ;
- personnes en situation de handicap telles que prévues au décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 ;
- personnes pratiquant une activité sportive ;
- conducteurs de deux-roues motorisés et portant un casque avec visière baissée
Nous n’avons pas vu de mise à jour sur les sites des préfectures pour les autres départements.
L’abandon du masque nécessite néanmoins certaines précautions.
Prendre en compte la santé des personnels
Nous ne refusons pas de tirer les conséquences d’une amélioration de la situation sanitaire pour adapter le niveau du protocole d’accueil à « Éducation nationale’’.
Mais nous souhaitons que les décisions tiennent compte de la protection des personnels et d’éléments statistiques tangibles.
L’enjeu n’est pas de satisfaire tel ou tel. Mais bien de veiller à la santé des personnels et des élèves et par extension de leurs familles.
Dans cet objectif, il est impératif de mettre en œuvre une prévention combinée. Maintien des gestes barrière. Stratégie de dépistage. Et surtout, qualité de l’air et ventilation des lieux d’enseignement et de restauration.
Ceci d’abord pour protéger les personnels ainsi que les élèves et leur famille, mais aussi pour anticiper une éventuelle reprise de l’épidémie.
Le ministère a indiqué vouloir mener des expérimentations de dépistage réactif, ce que préconise le conseil scientifique.
Le Sgen-CFDT y est favorable. Il espère que cette stratégie pourra être généralisée afin de limiter les fermetures de classe et les absences d’élèves.
Par ailleurs, l’École doit contribuer aux objectifs de santé publique de réduction de la circulation virale afin d’éviter les chaînes de contamination jusqu’à des personnes vulnérables et éviter l’apparition de variants. Et ce, tant que la vaccination plafonne et que l’on n’a pas de traitement efficace.
Des décisions qui doivent s’accompagner de mesures adaptées
La stratégie de mesures différenciées selon les territoires avec une adaptation du niveau de protocole en fonction de la situation épidémiologique est pertinente. Mais pour le Sgen-CFDT, il est important de prendre en compte d’autres indicateurs. Ainsi le taux d’incidence des tranches d’âge des élèves ou le taux de pression concernant les hospitalisations, permettraient d’envisager des allègements du protocole.
Ainsi la levée de l’obligation du port du masque dans les écoles élémentaires concerne des enfants non éligibles à la vaccination. Il nous paraît alors indispensable d’ajuster la stratégie de tests afin de pouvoir rétablir le port du masque en cas de reprise de l’épidémie.
Rappelons que l’enseignement en présentiel est une activité propice à la circulation du virus par aérosols.
Cela implique de rassembler des personnes, enfants et adulte, dans un espace clos, souvent réduit, sans jauge, sans passe sanitaire, avec usage de la parole à voix haute, en interaction…
Si le port du masque n’est plus obligatoire, il est impératif :
- d’en tenir compte pour la mise en œuvre de la réglementation concernant les personnels vulnérables. En effet, le risque sera plus élevé.
- d’équiper les agents de masques plus protecteurs :
chirurgicaux voire FFP2 quand les agents travaillent au contact d’élèves ne portant pas le masque.
Le Sgen-CFDT exprime cette demande depuis le début de la pandémie comme celle d’indemniser les personnels de leur achat personnel de masques. - de programmer et de réaliser des travaux pour améliorer la qualité de l’air dans les lieux d’enseignement.
Cet objectif doit être poursuivi au-delà de la crise sanitaire. Celle-ci aura au moins permis de mettre en évidence ce problème d’aération qui perdure dans bon nombre d’écoles et d’établissements.
Les réponses des collectivités ne sont pas à la hauteur des besoins.
Ce sont les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves qui sont en jeu.