Au revoir JEF !

Jean-Emmanuel était notre collègue. Plusieurs d'entre nous ont souhaité lui rendre ici hommage. Au Sgen des Pays-de-Loire, on avait vraiment pas envie de te dire au revoir, JEF...

Message aux collègues personnels de direction

Le SGEN-CFDT des Pays de Loire a l’immense tristesse d’apprendre le décès de Jean Emmanuel FAUCHE, Proviseur de la cité scolaire Auguste et Jean Renoir à ANGERS.Pour celles et ceux qui ont eu la chance de travailler à ses côtés, la douleur est immense. Jean Emmanuel FAUCHE était un collègue très apprécié, toujours professionnel, dont les conseils avisés étaient précieux, défendant et soutenant les collègues personnels de direction et ses équipes.

Son décès marque la profession et toute la communauté éducative. Toutes nos pensées vont naturellement à sa famille et aux personnels, élèves et parents de la cité scolaire.

Des témoignages plus personnels

Je ne peux pas le faire !

Parler de Jean-Emmanuel au passé, c’est insupportable !

Il est et restera pour moi le collègue avec qui j’ai partagé tant de séances – plus ou moins animées – au rectorat.

Nous avons appris à nous apprécier, à partager le temps que nécessite l’engagement syndical et Jean-Emmanuel me sert de modèle pour ses capacités de travail, pour la fulgurance d’analyse des problèmes rencontrés ou pour son envie de faire bouger les choses.

Il est, personnellement, mon écoute quand la charge déborde ou qu’il est nécessaire de refaire le monde.

Bien sûr, nos chemins se sont écartés depuis que je suis à la retraite, mais ce qui reste de la profession que j’ai exercée est la rencontre de collègues impressionnants et la sensation de ne pas avoir suffisamment partagé avec des personnes attachantes.

Chers collègues, si je perds un ami, ne perdez pas le guide que JEF doit rester pour vous.

Bernard Le Borgne

 

Jean Emmanuel avait trouvé une solution pour désengorger les lycées nantais : transférer toutes les classes prépas à Laval, Mamers et Fontenay le Comte… Il nous l’avait présentée avec toute la force de conviction qui le caractérisait. En commençant sur le ton de la blague mais en finissant par nous expliquer que c’était ces élèves là qui pouvaient être mobiles et qui avaient les moyens financiers de l’être. « Tiens, je vais la proposer au recteur la prochaine fois que je le vois… ». C’est ce qui m’avait plu chez lui : son bagou, sa rigueur intellectuelle et ses idées provocatrices, peut-être pas si farfelues que ça… Il avait l’air si solide… Je ne sais pas si ce geste bouleversant avait un quelconque rapport avec son travail mais il ne manque pas de m’interpeller sur la place que nous faisons à la fragilité dans nos fonctionnements professionnels, et plus généralement dans nos vies. Puisse-t’il nous faire décélérer et prendre soin.

Gwenael Le Guével

 

Le décès d’un collègue, d’un ami pour certains est toujours un moment douloureux, d’autant plus lorsque ce décès est brutal. Toutes celles et tous ceux qui ont échangé avec Jean Emmanuel ces derniers jours m’ont dit qu’il était « comme d’habitude »… Les interrogations sont nombreuses dans ces situations et elles resteront sans réponse. Il est important, lorsque de tels drames interviennent de repenser à tous les bons moments passés avec Jean Emmanuel : sa répartie, ses blagues, ses interventions percutantes, son côté jovial, toujours bienveillant.. nous ont marqué et c’est cette image qu’il faut garder de lui.

Tania Héraud, message à tous ses collègues du Sgen

 

Ko debout depuis lundi matin, j’ai longuement hésité avant d’envoyer ce message n’aimant pas m’épancher sur mes sentiments comme beaucoup de personnes de ma génération.
Jean Emmanuel je t’ai rencontré pour la 1ère fois il y a plus de 15 ans lors d’une réunion dans ton lycée.
Sympathique, élégant j’ai été séduit par ton humour, ton absence de langue de bois et le ton incisif de tes interventions parfois un brin provocatrices mais toujours respectueuses des autres.
Nos chemins se sont souvent croisés notamment pour le SGEN et nous nous apprêtions à faire liste commune pour défendre les mêmes valeurs.
Je n’ai pas su voir ta souffrance et pu de consoler ——   j’espère que là où tu es tes souffrances ont cessées, reposes en paix JEF.
Thierry DUPRE