Au nom de quoi être critique sur les directives ministérielles ?

Et il ne me semble pas opportun de jouer la politique du pire. J-M Zakhartchouk pense au contraire qu’il faut patiemment déconstruire certains discours, opposer les faits, les recherches, dans leur pluralité à un discours simpliste et réducteur, défendre ce qui peut être encore sauvé...

Au nom de quoi être critique sur les directives ministérielles ?

Récemment, des « notes de service », signées du ministre, sont parues sur l’enseignement de la lecture et l’écriture et celui des mathématiques, principalement orientées vers l’élémentaire. En même temps parait un guide « orange » qui, nous dit-on, n’est là que pour fournir des « repères » aux enseignants, mais qui peut apparaitre comme prescriptif et injonctif, tant il va loin dans les détails de ce qui serait fortement conseillé aux enseignants. De plus, cela a été accompagné par des interviewes du ministre dans des médias grand public où ce qui peut paraitre nuancé et plus équilibré dans les textes officiels disparait au profit d’un simplisme communicationnel, digne de ce « populisme éducatif » dont parle Xavier Pons.

Tout cela a provoqué de nombreuses réactions, souvent indignées, de syndicalistes, de personnalités du monde éducatif, de chercheurs, à côté de l’approbation majoritaire de l’opinion publique de nombreux médias, pas toujours bien informée sur des questions bien plus complexes qu’elles n’en ont l’air. Les Onfray, Brighelli, Polony applaudissent, avec tout le simplisme et la démagogie dont ils sont capables.
Seulement, si on veut (et on doit !) apporter un point de vue critique,  il me semble qu’il faut choisir entre plusieurs angles d’attaque vis-à-vis de ces mesures et ces déclarations, et si possible choisir le bon ! En tout cas, on ne peut pas utiliser des arguments qui se contredisent, ou qui contredisent des options qu’on défend par ailleurs.

Je voudrais développer ici quelques arguments qui me semblent fallacieux, en donnant au passage ma position.

Faut-il s’irriter au nom de la « liberté pédagogique », qui serait donc revendiquée haut et fort ?

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