Etablissement du premier degré : pour des enseignants acteurs au niveau local !

Construire des actions ou organiser son travail sont autant de choses revendiquées par les enseignants, pour pouvoir agir au sein de leur école. Pour le Sgen-CFDT, cela serait possible si l'école disposait d'un véritable statut d'établissement du premier degré...

Donner un statut à l’école pour permettre les initiatives : une ambition du Sgen-CFDT

Pour cela un cadre juridique clair est nécessaire. Un établissement public du premier degré serait une solution dès lors que des marges réelles lui sont données.

Aujourd’hui, nombre de projets doivent suivre un chemin administratif complexe nécessitant une autorisation territoriale et/ou  une autorisation de l’institution scolaire. Cela épuise aujourd’hui les équipes pédagogiques qui voient trop souvent leurs projets ou leurs décisions de fonctionnement bloqués. Cela conduit parfois à une dégradation de l’offre pédagogique. Au-delà, la qualité du service public d’éducation est directement impactée.

Il faut laisser les enseignants penser leur métier et agir

L'autonomie doit être au service des enseignants acteurs locaux.

Pour le Sgen-CFDT, la confiance a priori doit être la règle même s’il convient évidemment d’instaurer une évaluation a posteriori. Laisser les décisions d’organisation au local, dans un cadre précis défini par la loi, c’est garantir la réactivité indispensable à la mise en œuvre du service public.

Ainsi, laisser les enseignants expérimenter puis rendre compte permettrait qu’ils soient enfin reconnus comme des interlocuteurs responsables.

La capacité d’agir localement dans un cadre national défini

Les enseignants disposeraient de l’autonomie nécessaire, dans la gestion de leurs temps notamment.

Ainsi, contrairement aux injonctions actuelles, cela permettrait de répondre aux besoins et d’instaurer une meilleure concertation au bénéfice de la communauté éducative.

Pour le sgen-CFDT, l’établissement du premier degré peut être une réponse à ces collègues pour permettre :

•        que les projets soient décidés au sein du conseil d’enseignement et d’éducation, notamment en ce qui concerne le temps d’utilisation de l’APC par les enseignants, qu’ils en soient responsables avec un contrôle à posteriori ;

•        que les objectifs de l’école soient formalisés dans un projet d’école, en lien avec le Pedt, voté pour une durée de trois années avec la possibilité d’avenants en fonction des variations possibles du contexte ;

•        que le directeur·trice soit pleinement responsable des locaux tout le temps où l’équipe pédagogique souhaite l’utiliser ;

•        que le directeur·trice soit un interlocuteur à part entière et qu’il rende compte au nom de l’équipe pédagogique de son action à posteriori et non à priori ;

•        que l’école dispose d’un interlocuteur à égale échelle hiérarchique avec le principal du collège pour mettre en place les animations, les conseils en fonction des besoins du territoire ;

•        que la responsabilité de ce projet d’école soit portée au sein de l’école par l’ensemble de l’équipe pédagogique ;

•        qu’une personne responsable soit chargée de la mise en œuvre du projet et d’en rendre compte auprès des instances internes à l’établissement.

•        que les enseignants puissent bénéficier de la gestion pleine de leurs temps de réunion et puissent ainsi rencontrer les animateurs pour construire des projets cohérents dans l’intérêt des enfants.

Le tract : Pour des enseignants, acteurs au niveau local !