Ne dites pas "mineurs isolés étrangers", mais « mineurs non accompagnés ». Il s'agit d'enfants âgés de moins de 18 ans, qui arrivent en France sans leurs parents et sans adulte titulaire de l’autorité parentale.
Un point « évolutif »sur la situation des migrants du château du Tertre à Nantes
La préfecture ordonne l’évacuation ce mercredi 7 février 2018
Des articles parus en début de semaine rappelaient la demande de table ronde de l’intersyndicale … Les forces de l’ordre sont pourtant intervenues ce matin pour expulser les demandeurs d’asiles qui occupaient les locaux depuis fin novembre 2018…
Evacuation imminente annoncée en début de semaine (article PO 6 mars)
Evacuation du mercredi 7 mars à 7 heures
Lettre de l’intersyndicale (février 2018)
Suite de l’occupation des locaux de la Censive, l’intersyndicale CFDT-SGEN CFDT- CGT-FSU-SNESUP FSU- SUD EDUCATION- SOLIDAIRES- UNEF- UNSA a transmis une lettre ouverte à la préfecture pour lui redire son opposition à toute intervention policière sur le campus de l’université de Nantes …
Voici le texte que nos collègues Yves Pouzaint, Jean-Claude Boldrini, Jean-Yves Roux et Philippe Menuet, de la section Sgen CFDT de l’université de Nantes, ont rédigé.
Nous vous invitions à en faire une large diffusion… Ce texte reste toujours, malheureusement, d’actualité.
Université de Nantes
Entre soixante et cent personnes hébergées depuis le 19 novembre, à l’Université de Nantes, dans deux locaux de plus de 1000 m2.
Plus de 300 personnes, majoritairement des migrant(e)s, sont en attente d’un hébergement sur la métropole Nantaise : des mineurs, des adultes, des femmes et des enfants ainsi que des personnes sans domicile fixe. Cette situation peut s’aggraver si de nouvelles personnes arrivent sur la région, ou si un lieu disparaît. L’École des Beaux-Arts, au centre-ville, par exemple, a été évacuée fin novembre après 24 heures d’occupation. C’est après cela que des personnes sont arrivées à l’Université et en occupent deux locaux (Censive et « Château »).
L’intervention de la présidence d’Université, du collectif de soutien, de l’intersyndicale (CGT, CFDT, SUD, FO, UNSA) et d’associations partenaires (Médecins du monde, Cimade…) a permis d’offrir temporairement aux personnes hébergées un toit, une aide matérielle immédiate (notamment matelas, matériel de cuisine, provisions et vêtements), une relative sécurité (pas d’intervention policière), en un mot des conditions minimales d’hébergement en une période où les conditions météorologiques sont difficiles.
Mais cette situation peut-elle perdurer ?
Nous ne pouvons que constater que L’État (et ses représentants) refuse, au niveau local, de s’engager au-delà des dispositifs déjà en place, malgré les difficultés que rencontre l’Université, alors que c’est sa responsabilité de prendre en charge la question « de l’accueil des Migrant(e)s » et des personnes en attente d’hébergement, afin d’aider les acteurs locaux à trouver des solutions pragmatiques. Pire, l’État, via ses représentants, semble bloquer les solutions qui pourraient être trouvées en refusant de réunir toutes les parties prenantes impliquées.
Au niveau national, le gouvernement fait de la communication, comme sur beaucoup d’autres dossiers en cours, pourrions-nous dire. Les solutions ne sont pas là, pire les décisions prises aggravent de ce que nous avons pu connaître jusqu’alors :
- Les personnes venant en soutien aux migrant(e)s sont poursuivies en justice.
- Le gouvernement prépare une « loi migrants » avec notamment la mise en place de contrôles au sein des centres d’accueil, proposition de loi pour laquelle 30 associations œuvrant pour l’aide aux personnes migrantes et sans domicile (reçues par le premier ministre) sont en totale opposition.
- Le gouvernement n’apporte pas de réponse globale, mais il n’apporte pas non plus l’aide indispensable aux collectivités locales. Celles-ci se sont déjà engagées concrètement, ou ont fait des propositions :
- Cf. tribune des maires de grandes villes dans Le Monde du 17/12
- Même si ce n’est pas suffisant, la Ville de Nantes assure actuellement l’accueil de plus de 300 personnes.
Les services locaux de l’État (notamment le service 115) orientent les personnes sans hébergement vers les locaux actuellement occupés de l’Université…
L’Université de Nantes ne peut pas supporter seule, sur la durée, l’accueil des personnes migrantes et/ou sans domicile de la métropole nantaise. Des solutions doivent être trouvées et l’État doit prendre toutes ses responsabilités en relation avec tous les acteurs locaux, notamment l’intersyndicale de l’Université. »
Accueil des migrants à l’université de Nantes : l’État doit prendre ses responsabilités
Après l’école des Beaux-arts, après des salles de la fac à Censive, c’est le château du Tertre près de l’Erdre qui est désormais occupé pour l’accueil des jeunes migrants, à Nantes, depuis dimanche 26 novembre 2017.
Le président de l’université Olivier Laboux a décidé la fermeture du bâtiment Censive, occupé par les soutiens aux migrants isolés et leurs soutiens, ce mardi 12 décembre 2017. (article Ouest France)
La présidence de l’université a finalement suspendu cette requête, ce jeudi 14 décembre.(article Ouest France 14 décembre)
lettre du Sgen-CFDT Univesité de Nantes au Président de l’université (jeudi 15 décembre)
Campus occupé : l’évacuation suspendue ( Ouest France 15 décembre 2017)
Campus occupé : récit d’une reculade (Ouest France 16/17 décembre 2017-1)
A Nantes, un rassemblement aux côtés des mineurs isolés le 9 décembre
Face à l’intransigeance des pouvoirs publics les Unions départementales CGT, FSU, Solidaires, la CFDT et UNSA de Loire atlantique ont appelé à soutenir le mouvement d’occupation et de solidarité et à manifester samedi 9 décembre 2017 à Nantes. Les organisations appellent à défendre le droit à être hébergé pour les personnes à la rue, mineurs ou non, étrangers ou français.
Ce samedi 9 décembre 2017, de très nombreux manifestants ont défilé aux côtés des mineurs isolés étrangers, à Nantes.
Jamais un rassemblement de ce type n’avait autant fédéré dans la ville.
Article Ouest France du 9 décembre 2017
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Dans la Sarthe des « vagues » de mineurs isolés
Extrait du PV du dernier CDEN72 :
A ce jour tous les élèves mineurs isolés scolarisés ont-ils une solution d’accueil quand notamment les internats restent fermés le samedi et le dimanche ?
Mme Brosset, conseillère départementale, explique que les mineurs n’arrivent pas au Mans en continu mais par vague. Ils sont évalués (entretien, test osseux…) et dirigés vers des structures selon leur âge. S’ils sont placés en internat pendant la semaine, l’accueil se pose pour les week-ends et les vacances. Ils sont déclarés majeurs à partir de 21 ans. Pour les jeunes de moins de 16 ans, il est plus facile de les accueillir en structure, alors que les plus âgés sont dirigés vers des hôtels par manque de structures d’accueil.
le Président du Conseil Départemental insiste sur cette difficulté et le temps nécessaire à évaluer l’âge des jeunes. Il s’avère que la moitié d’entre eux ne sont pas mineurs. Le Conseil Départemental ne se satisfait pas du manque de capacité d’hébergement. Un projet est à l’étude afin que l’évaluation de l’âge soit gérée au niveau national et qu’ensuite les Départements puisse prendre le relais pour les questions d’hébergement, de la prise en charge du suivi social et de la formation. Il ajoute que les arrivées et départs sont constants et que 200 à 250 jeunes sont suivis régulièrement.
Plus d’infos dans le Maine Libre du 27 novembre 2017
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Le site du Sgen-PDL parle aussi de l’aide à tous les migrants
A l’échelon national, la CFDT a également dénoncé la politique du gouvernement.