L'université de Nantes proposait le mercredi 29 mars une journée "Open Education" au lieu unique. L’événement gratuit a permis aux personnes présentes de bénéficier d'échanges de qualité au cours des 2 tables rondes du matin et d'une formation "active" au codage informatique l'après-midi.
Présentation de l’Open Education
L’Open Education est née aux Etats-Unis
Avec l’intervention de Sophie Touzé, présidente de l’open education consortium, l’entrée en matière a été efficace. Un rapide panorama de l’histoire du mouvement et l’on comprend son importance : en 2002 c’est le MIT (Massachusetts Institue of Technology) qui est à l’origine du projet. Il compte maintenant 350 universités dans le monde. Dans une vidéo, Isaac Asimov (écrivain de SF et de vulgarisation scientifique russo-américain, qui a connu un grand succès dans les années 70) confirme la nécessité de conjuguer pédagogie active et libre accès aux ressources. Cela date de 1988 et pourtant cela parle à toutes les personnes présentes ce mercredi matin de 2017 : animateurs d’association, enseignants de la maternelle à l’université, responsables de structures culturelles.
L’open éducation fédère toutes les populations de formateurs.
Les ressources en ligne nourrissent l’Open Education
Définition proposée sur le site de l’Université de Nantes à l’occasion de l’événement : L’éducation ouverte (ou Open Education) est un mouvement visant à rendre plus ouverts tous les aspects de l’éducation : des classes où les parents voient ce qui se passe, des filières lisibles, du matériel éducatif partagé. C’est sans doute ce dernier aspect qui est aujourd’hui le plus important : les ressources éducatives libres (REL), soutenues par de nombreux pays et des institutions internationales (dont l’Unesco, l’OCDE) offrent la possibilité de réinventer le métier d’enseignant qui (re)devient la personne qui puise dans les ressources partagées par la communauté pour créer de nouvelles ressources qui pourront être distribuées et partagées.
Des formes multiples
Pêle-mêle on peut citer : les espaces numériques de travail (ENT), le MOOC (massive open online course en anglais) ou formation en ligne ouverte à tous (FLOT), aussi appelée cours en ligne ouvert et massif (CLOM), la classe inversée…
Et le codage dans tout ça ?
C’est la cerise sur le gâteau, ce qui a attiré une grande partie des personnes présentes pour les ateliers de l’après midi au Lieu Unique.
Le projet Class’Code ou l’invitation au codage
Class’Code est un projet labellisé « investissement d’avenir ». Il a été lauréat de l’appel appel à projets numériques « Développer des compétences de programmation informatique et de production numérique. » L’objectif de Class’Code : se former, pour initier les jeunes à la pensée informatique est soutenu par l’inscription de la programmation informatique dans les nouveaux programmes scolaires de cycle 2, 3 et 4. Une obligation d’enseignement pour des enseignants peu ou pas formés. La formation propose 5 modules en ligne couplés à des temps de rencontre.
Vous auriez tort de ne pas faire une petite visite sur le site Class’Code : c’est gratuit, on y découvre que non seulement on peut se former, mais aussi aider ou contribuer à former. On y trouve également des liens vers des ressources de sites partenaires.
Et le codage donc ?
Peut être avez-vous buté sur cette phrase des programmes 2016 pour le cycle 2 :
Dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera au CE2 à la compréhension, et la production d’algorithmes simples .
Et là : grand moment de solitude… Un peu comme si on vous avait demandé de la traduire en chinois, cette phrase…
Rassurez-vous le codage ça peut commencer avec des flèches et des gobelets à déplacer. Ce que les participants à la journée Open Education ont fait : sans ordinateur, sans wi-fi, et avec le sourire.
C’est possible aussi avec un ordinateur et le logiciel Scratch. On le savait, finalement, un ordinateur est une machine qui ne comprend que 0 et 1. Le tout, c’est de lui « parler » avec des mots qu’il comprend. Scratch permet de coder des informations afin d’obtenir un « résultat ». C’est vous qui commandez l’ordinateur pour programmer la réalisation d’un dessin, un jeu. Personnellement je suis très fière de mon jeu de Pong : deux raquettes qui se renvoient une balle avec un joli « plop » à chaque coup 😉
L’atelier des adultes était doublé d’un atelier enfants (10/14 ans). Le fait est que les enfants, en la matière, sont parfois plus experts que les adultes. Ce qui est un des constats qui motivent l’Open Education… Justement.
Pour en savoir plus :
L’article de Presse Ocean sur les rencontres Open Education de Nantes
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