Ou comment gérer les obstacles… à distance

Temps de confinement, de travail à distance. Profs et élèves, derrière leurs écrans, à la recherche de solution.

Elle est partie confiante…

Lina s’est imposée de travailler chaque matin. Elle veut s’y tenir, pour avoir ses après-midi de libres. Là voilà donc attablée. C’est une « bonne élève ». Habituée à participer en classe, à travailler à la maison. Elle est partie confiante. Les plans de travail arrivent tous les lundis, et elle s’est même fait un planning de la semaine pour répartir les matières.

Décoder les consignes sur l’écran, c’est quand même assez différent. Elle s’aperçoit qu’elle bloque assez souvent… Elle fait alors ce qu’on lui a dit. Elle envoie sa question au professeur via e-lyco ou mail. C’est à ce moment que les ennuis commencent… Car la réponse n’arrive pas dans les 20 secondes comme en classe. Elle sait bien que les profs ne peuvent pas être collés à leur ordi toute la journée, et répondre en direct. Alors elle attend. Parfois une heure, parfois quelques jours pour obtenir le petit coup de pouce.

Et tout se complique…

Bloquée face à une question en maths. Lina change de matière et dérive de son programme. La voilà partie sur l’histoire. C’est alors que la réponse arrive en maths. Elle reprend son exercice et laisse le document d’histoire en suspens. A ce rythme, elle se retrouve à devoir bosser l’après-midi pour tenter de « boucler » son programme de la journée.

Elle a bien essayé de demander à la maison, mais personne n’est disponible. Elle sait qu’il y a des classes virtuelles, mais elle n’aime pas parler derrière l’écran. Et puis, ça ne réglera pas ses blocages quotidiens.

Un problème partagé, une solution a pu germer

Lina a pu raconter tout cela au téléphone, lorsque, sa prof a appelé.

Sa prof a pu relater ce souci à l’équipe lorsqu’elle a raccroché. L’équipe déjà bien organisée, s’est emparé du problème. Un jeune prof de techno qui a déjà grandement oeuvré pour coordonner toutes les formes de propositions d’aide, a cogité. C’est un problème de temporalité. Et nombre d’élèves doivent être concernés. Tous ceux qui bossent en solo, et qui essaient de s’accrocher.

Le travail par pôle ayant déjà été amorcé pour le retour en présentiel, pourquoi ne pas en profiter.

Quelques jours plus tard… La proposition a germé. Lina pourra poser sa question sur le pôle « sciences 3è ». Le premier prof (volontaire) du pôles, passant par là, pourra répondre à l’élève, et cette réponse sera accessible à tous les 3ème. Une sorte de forum est amorcé…

Reste le temps, la disponibilité…

Notre collègue de techno s’était peut-être imposé un programme, et pensait ne bosser pour une fois, que la matinée… Mais le voilà encore mobilisé, entre les appels d’élèves pour obstacle à apprendre, et les appels de collègues, pour obstacle à enseigner…