Après nous avoir « vendu » la COMUE puis l’UBL (Université Bretagne Loire), la présidence de notre université met en place la Nouvelle Université de Nantes (NUN), adoptée par le CA de l’Université le 19 juin 2018.
NUN ? « Big isn’t beautiful ! »
Cela acte un regroupement des composantes au sein de différents pôles : « sciences et techniques », « santé »… L’ESPE reste en dehors de cette nouvelle organisation (!) Les organisations syndicales de la liste Ensemble ont voté contre pour différentes raisons qui sont autant de points de vigilance dans la cadre de sa mise en place.
La position du Sgen-CFDT
Après nous avoir « vendu » la COMUE puis l’UBL (Université Bretagne Loire), la présidence de notre université met en place la Nouvelle Université de Nantes (NUN), adoptée par le CA de l’Université le 19 juin 2018. Cela acte un regroupement des composantes au sein de différents pôles : « sciences et techniques », « santé »… L’ESPE reste en dehors de cette nouvelle organisation (!)
Les organisations syndicales de la liste Ensemble ont voté contre pour différentes raisons qui sont autant de points de vigilance dans la cadre de sa mise en place.
Une super-structure avec un mode de gouvernance où les personnels et les étudiants n’ont pas voix au chapitre :
- Un Président de l’Université de Nantes, alors qu’il aura accompli ses deux mandats, qui sera plus que probablement le prochain président de la Nouvelle Université à Nantes (la structure de la NUN étant différente de la structure de l’Université actuelle)
- Un directoire aux pouvoirs élargis (rassemblant les directeurs de pôles et présidents de toutes les structures appartenant à la NUN), qui dessaisit de fait le futur conseil d’administration de la NUN de beaucoup de ses prérogatives
- Une baisse du nombre des représentants des personnels et des étudiants au sein du futur conseil d’administration de la NUN ;
Des pôles aux pouvoirs étendus, mais avec un directeur nommé par le Président de la NUN sur proposition de trois noms par le conseil de pôle qui est une structure de gestion très légère au regard de ses prérogatives - Un président du pôle « Sciences et Technologie » qui sera le directeur de Centrale Nantes et donc ne sera pas élu par les personnels de l’université concernés, et dont les méthodes de management décrites dans un article de Médiacités du 18/09/2019 nous font craindre le pire.
Un montage juridique très incertain et insécurisant pour les personnels :
Une expérimentation d’une durée non-connue, mais qui pourra durer 6 ans sans aucune sécurité juridique, ni garantie pour les personnels ;
La nouvelle Université à Nantes sera un EPSCP (Établissement à caractère scientifique et culturel). Quelles compétences pour les composantes qui ont aussi un statut d’EPSCP ?
Les « détails » de fonctionnement seront négociés entre les instances actuelles et le ministère au fur et à mesure, ce qui ne laisse aucune place à la négociation avec les personnels ;
Une indépendance financière de Centrale Nantes et une « étanchéité » des budgets très incertaine à moyen et long terme (Cf. difficultés budgétaires de Centrale Nantes)
Une mise en œuvre de la NUN anxiogène
Une mise en place « à marche forcée » dans un contexte de réforme et de réorganisation permanente avec un impact sur les conditions de travail et la stabilité des personnels ;
Des opérations de mutualisation /fusion de services, qui seront conçues à l’échelle du grand ensemble NUN, et qui intégreront Centrale Nantes dans le périmètre ( scolarité, RH, Finances…)
La concertation s’est limitée le plus souvent à une information : à aucun moment il n’y a eu négociation.
Par deux fois, les personnels consultés par sondage, se sont déclarés majoritairement contre ce projet.
L’objectif affiché de la NUN est de créer un I-site et de pouvoir répondre aux objectifs du jury du PIA2 et de sécuriser les fonds associés à cette démarche. Nous ne croyons pas que le fait de « grossir » apporte une valeur ajoutée aux étudiants et aux personnels.
Les réflexions de fond sur nos cœurs de métier (enseignement, formation, recherche) ont été largement absentes de la démarche. Les groupes de travail mis en place ne font que confirmer nos craintes liées à la mise en place à marche forcée, quelle que soit la bonne volonté de tous les acteurs. Nous ferons preuve de la plus extrême vigilance et nous reviendrons vers les personnels
pour diffuser des points d’étape, la communication de la Présidence d’Université étant trop succincte.