L'Inspecteur d'Académie réunissait les directeurs d’école le 21 novembre à raison de 2 directeurs par circonscription. Il était accompagné de Messieurs Tudal et Legal, de Mme Delacour. Le Sgen-CFDT vous rapporte ce qui s'y est dit.
Un écho aux directives ministérielles
Monsieur Carrière a précisé à plusieurs reprises, en début d’audience, que cette rencontre était de sa seule initiative, suite à la communication ministérielle sur les conditions de travail des directeurs d’école invitant à :
- consulter les directeurs d’école via une enquête en ligne,
- leur octroyer une journée de décharge exceptionnelle avant les vacances de Noël,
- demander des rencontres IEN directeurs dans chaque circonscription,
- faire un moratoire des enquêtes jusqu’au 31 décembre.
Il a précisé en début d’audience ne pas ignorer les difficultés des directeurs, dans le contexte d’une école en pleine évolution dans le cadre de laquelle il évoque le protocole de simplification des tâches mis en place dans le département.
Le sens et la finalité de cette communication ministérielle interroge, dans un dossier de plus de 30 ans. Les organisations syndicales représentatives du personnelles interpellent le ministère depuis de nombreuses années et sans le suicide de la collègue de Pantin, il est rappelé que cette consultation n’aurait pas eu lieu.
Pour autant, les directeurs présents apprécient ces moments qui leur sont proposés pour échanger sur leurs missions.
Trois préoccupations majeures pour les directeur·trices présents
Les interventions des directeurs se sont succédées, essentiellement sur trois préoccupations :
- le manque de temps
- un sentiment permanent de culpabilité
- la solitude devant les tâches demandées
Alors que la fonction « pilotage éducatif de l’école » devrait être la plus importante, ce sont les deux autres missions, « relations avec les partenaires » et « tâches administratives », qui sont les plus chronophages. Plusieurs directeurs s’expriment d’ailleurs sur l’amplification des directives, demandent, exigences émanant des collectivités territoriales.
L’IA a également été interpelé sur les différences importantes de soutien et de bienveillance de la part des Inspections de circonscription, qui sont de sa responsabilité.
L’Inspecteur d’Académie n’était pas informé de tout ce qu’il a entendu
En réponse à ces échanges, l’IA a rappelé que cette réunion était de sa seule initiative et qu’il ne comptait pas communiquer là-dessus à la presse. De son aveu, il n’était pas informé de tout ce qu’il a entendu. Il proposera de nouveau ce type de rencontres, même s’il ne peut rencontrer tous les personnels (6000 dans le premier degré).
De nombreuses questions relèvent de la représentation nationale ; la demande de décharger des APC tous les directeurs ne relève pas de sa compétence. Les débats sur le statut de l’école datent de 40 ans sans que quoi que ce soit n’ait été décidé. On est au milieu du gué.
Plusieurs inquiétudes relèvent de son champ de compétences. Il est conscient que le temps est ce qui manque le plus : multiplicité des tâches. Il reste cependant surpris sur les effets de la simplification des tâches et sur la formation des directeurs. Il retravaillera cela avec Monsieur Tudal.
A une question sur les rapports avec la presse, il rappelle que ça n’est pas le rôle de l’école et que l’IA a des services pour ça.
Sur les différences d’attitude entre les IEN, l’IA fait dans la défense de ses « confrères » en arguant que tous les directeurs ne sont pas « simples » non plus. Il dit cependant travailler avec les IEN là-dessus. Il demande à Mr Legal de revoir cela.
Sur le rôle des partenaires, et en particulier des communes, c’est compliqué pour l’IA, en particulier une année électorale. Légalement, il n’a pas pouvoir sur les maires.
Sur la question du statut de l’école, l’IA est pessimiste : grand débat qui reste en l’état.
Lire l’intégralité du compte-rendu de l’audience rédigé par Thierry Montfort