CAPA Grand Second Degré : Recours avis final rendez-vous de carrière

"Tout ça pour ça", voici en une expression le sentiment qui ressort à l’issue de la CAPA « grand second degré » concernant les recours suite aux appréciations finales des rendez-vous de carrière qui s'est déroulée le 7 avril 2023. Voici quelques explications.

Pour commencer, quelques statistiques :

La CAPA a étudié 21 situations qui se répartissent ainsi :

→ 1 professeur de lycée professionnel (5%) qui a obtenu satisfaction

→ 1 professeur d’EPS (5%) qui a obtenu satisfaction

→ 7 professeurs certifiés (33%) dont 2 (29%) ont obtenu satisfaction

→ 12 professeurs agrégés (57%) dont 9 (75%) ont obtenu satisfaction

Notre analyse de ces statistiques

À la lecture des dossiers, tous les collègues sont légitimes dans leurs recours. D’autres collègues auraient très certainement été tout aussi légitimes à faire un recours. Leur éventuel recours aurait peut-être aboutit s’ils s’étaient autorisés à le faire.

Les statistiques montrent que ce sont les collègues du corps des agrégés qui, de loin, font le plus de recours. De plus, ces mêmes collègues obtiennent le plus satisfaction. Ce constat mérite d’être analysé et participe à justifier la création d’un corps unique pour l’ensemble des enseignants comme le revendique le Sgen-CFDT depuis plusieurs années.

Dans notre déclaration liminaire, nous avions, entre autre, souligné que de nombreux collègues auraient dû obtenir satisfaction lors de leur recours gracieux (cela aurait évité les nombreuses démarches des collègues concernés, des services de l’administration et des représentant syndicaux). En effet, l’évaluation des items justifiait pleinement une révision de cette appréciation pour de nombreux collègues. Les échanges lors de la CAPA ont d’ailleurs conforté ce constat. Par ailleurs, il nous a semblé que la décision (de l’administration) de revoir l’avis des collègues avait été prise en amont : le président de la CAPA proposant de soumettre au vote la réévaluation de l’appréciation. La CAPA servant alors à valider cette décision. Il nous semble donc légitime de nous demander quel est l’intérêt de l’administration de ne pas avoir satisfait les collègues lors de leur recours gracieux.

Nos revendications :

→ Les collègues TZR sont souvent pénalisés car plusieurs items de l’évaluation portent sur le travail d’équipe. Or, il est très difficile de s’investir dans une équipe lorsque l’on change régulièrement d’établissement. Nous demandons donc d’adapter ces critères à la situation particulière de ces collègues.

→ L’avis final émis par la rectrice est décidé d’après les avis du chef d’établissement et de l’inspecteur sur les différents items. Cependant, les critères qui amènent la rectrice à prendre sa décision ne sont pas explicites. Nous demandons à avoir des indicateurs permettant de comprendre l’avis final.

→ Les collègues qui formulent un recours gracieux reçoivent une réponse type, formatée et impersonnelle. Nous demandons à ce que la réponse de refus soit individualisée, expliquée et qu’elle s’appuie sur des éléments objectifs.

→ L’évaluation finale du PPCR a des conséquences sur l’avancement des collègues ou sur leur promotion à la classe hors-classe (plus d’information ici). Nous demandons de décorréler le rendez-vous de carrière de tout avancement ou promotion afin qu’il puisse réellement jouer son rôle de conseil.