Contrats aidés : le ministre ne répond toujours pas…

Lors de l’audience du 6 novembre, le Directeur de cabinet du ministre n’a pas apporté de réponses à nos deux principales demandes : « le maintien et le retour de ces personnels sur leurs emplois et demandent qu’ils bénéficient d’une formation qualifiante dans la perspective d’un emploi statutaire.

Emplois aidés dans les écoles : le status quo…

Dans une lettre commune au Ministre de l’éducation début septembre, nos organisations syndicales SNUipp-FSU, SE-UNSA, SNUDI-FO, SGEN-CDFT et CGT Educ’action dénonçaient la suppression massive et brutale des contrats aidés dans les écoles. Ces 23 000 suppressions d’emplois ont des conséquences dramatiques tant pour les personnels renvoyés ainsi au chômage que sur le bon fonctionnement des écoles et établissements. Les missions essentielles que ces personnels exercent : accompagnement des élèves en situation de handicap, aide administrative à la direction d’école… les rendent pourtant indispensables.

Lors de l’audience du 6 novembre, le Directeur de cabinet du ministre n’a pas apporté de réponses à nos deux principales demandes : « le maintien et le retour de ces personnels sur leurs emplois et demandent qu’ils bénéficient d’une formation qualifiante dans la perspective d’un emploi statutaire. Dans le même temps, nous demandons que toutes les écoles bénéficient d’une aide administrative pérenne ».

Cette non réponse du ministère n’est pas à la hauteur des enjeux humains et des besoins des écoles.

Nos organisations syndicales restent mobilisées, nationalement et localement, pour obtenir d’autres réponses permettant un bon fonctionnement du service public d’éducation et une réelle considération des personnels qu’il emploie.

 

Le courrier intersyndical et national :

Monsieur le Ministre,

Nous dénonçons la suppression massive des contrats aidés à l’Education nationale. Elle laisse sans emploi des milliers de personnes engagées dans la vie des écoles et des établissements tout en privant le service public d’Education, comme d’autres services publics, de leur apport.

Nos organisations jugent que l’arrêt brutal de tout renouvellement de contrat et de toute nouvelle embauche d’emploi-aidés, personnels investis dans des missions essentielles à l’école, va mettre à mal le fonctionnement de l’Ecole.
Dans le domaine de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, les besoins ne cessent de croître. Avec cette suppression massive, la promesse d’un accompagnement pour tous les élèves qui en ont un besoin reconnu est compromise.

S’agissant de l’assistance administrative aux directeurs d’école, les mesures prises ces dernières années ne suffisent pas pour alléger les tâches bien réelles des directeurs et directrices d’école. Les emplois d’aide à la direction d’école (AADE) étaient une première réponse aux besoins dans les écoles, permettant aux directrices et directeurs de se consacrer dans une certaine mesure à leurs missions.

Il n’est donc pas possible de priver les écoles et les directeurs et directrices de ce soutien. Il faut désormais construire des solutions pérennes.

Concernant les personnels déjà en poste, la mesure les renvoie au chômage dans un contexte dégradé de retour à l’emploi, sans avoir pu bénéficier de la durée maximum de contrat et ni de la formation professionnelle leur permettant une réinsertion sur le marché du travail.

Nos organisations syndicales dénoncent fermement ces suppressions, exigent le maintien et le retour de ces personnels sur leurs emplois et demandent qu’ils bénéficient d’une formation qualifiante dans la perspective d’un emploi statutaire. Dans le même temps, nous demandons que toutes les écoles bénéficient d’une aide administrative pérenne.

Au vu de l’urgence, nous sollicitons une entrevue dans les meilleurs délais pour envisager les réponses à apporter à cette situation.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre profond attachement au bon fonctionnement du service public d’éducation.

signatures courrier intersyndical contrats aidés

 

Emplois aidés : la situation à Nantes le 13 septembre 2017…

Dès 8 h 30 ce mercredi matin, plusieurs dizaines de Nantais en emplois aidés ont investi l’agence Pôle emploi de la rue d’Erlon, à Nantes. Une action surprise, destinée à souligner la brutalité de la décision du gouvernement qui a annoncé, au cœur de l’été, un gros coup de rabot sur ce dispositif d’insertion par le travail… Lien pour la suite de l’article de Ouest en bas de page.

Les emplois aidés des écoles Diwan sauvés par Johanna Rolland… Les écoles publiques nantaises (et les autres…) aimeraient bien aussi une intervention en haut lieu pour sauver leurs emplois aidés ! Lire la suite de l’article de Presse Océan en bas de page.logos courrier intersyndical contrats aidés

Lire l’article de Presse Océan sur les emplois aidés de l’école Diwan septembre 2017

Lire l’article de Ouest France sur l’intervention des emplois aidés au Pôle emploi le 13 septembre 2017

Le point de vue du Sgen-CFDT sur les emplois aidés (30 aout 2017)

L’action du 30 mai 2017 devant les services académiques