Etablissement du premier degré : une troisième voie ?

Rapide mise au point sur nos propositions quant à une évolution du statut des écoles et au travail en équipe.

Statu quo ou supérieur hiérarchique ?

Lors de notre tournée des écoles REP+ de Nantes, nous avons été interpellés au sujet récurrent et anxiogène des établissements du premier degré. Des collègues nous confiaient qu’il leur semblait qu’on demandait de plus en plus aux directeurs(trices) de s’immiscer dans leurs pratiques pédagogiques. Ils y voyaient le signe d’une volonté de se diriger vers un fonctionnement de type collège ou lycée. L’occasion pour nous de rappeler que nous pourrions envisager une troisième voie vers moins d’infantilisation et plus d’autonomie. Explications.

Projet

Lorsque nous abordons le sujet avec les équipes que nous rencontrons, nous avons l’impression qu’il n’y a que deux alternatives possibles dans la tête des collègues : soit le système actuel auquel il suffirait d’ajouter un peu de moyens, soit un système avec un directeur qui deviendrait le supérieur hiérarchique des adjoints. Or, de notre côté nous avons un troisième modèle à proposer : un établissement qui fonctionnerait de manière collective avec des rôles et responsabilités partagées

Une autre option : le partage des rôles

Imaginez un établissement doté d’un budget dont il pourrait disposer à sa guise. Un établissement qui pourrait faire ses choix pédagogiques internes et qui pourrait disposer de moyens humains supplémentaires et donc de souplesses d’organisation, comme c’est le cas au collège. Au sein de telles écoles on pourrait également imaginer la mise en place de partenariats plus aisés avec des structures du médico-social, permettant un enrichissement mutuel et une mutualisation des moyens.

Selon la taille des écoles, on pourrait alors imaginer que ce collectif fonctionne en cercles de travail qui se répartiraient les décharges de manière tournante, en fonction des aspirations, des compétences de chacun(e) mais aussi du moment de la carrière.

Voilà déjà une bonne vingtaine d’années que nous réfléchissons à ce type d’alternative et il nous semble que cela pourrait être une piste intéressante pour répondre à la fois aux difficultés actuelles des directrices et directeurs d’école et aux injonctions descendantes qui privent parfois les équipes de leur pouvoir d’agir.