Rythmes scolaires : retour vers le futur avec notre nouveau ministre

Le projet de décret sur les rythmes scolaires divulgué par la presse ouvre la porte au retour à la journée de 6 heures, à la semaine de 4 jours et à l’année scolaire de 144 jours qu’aucun pays européen ne pratique.

Rythmrythmes scolaireses scolaires : retour vers le futur

Le passage à une semaine de  5 matinées de  classe devait permettre d’avoir une journée scolaire moins dense pour de meilleurs apprentissages.

Cette réforme était restée au milieu du gué faute d’avoir anticipé l’accueil périscolaire, d’avoir interrogé le calendrier scolaire et faute de temps pour être évaluée. Le texte proposé revient à faire demi-tour. Il ouvre la boîte de Pandore des demandes contraires à l’intérêt de l’enfant, il nie l’engagement des personnels et il présage d’une grande confusion pour la rentrée à venir.

La CFDT s’était abstenue sur les décrets relatifs aux rythmes scolaires, considérant que la réflexion  avait été insuffisante car il n’y avait pas de modulation entre maternelle et élémentaire, pas de travail sur le rythme à l’échelle de l’année scolaire, et un choix entre le mercredi matin et le samedi matin qui était concrètement difficile à organiser.

Préconisation du Sénat sur les rythmes scolaires

De même, les préconisations du rapport du Sénat sur les rythmes rendues le mercredi 7 juin recommandent de ne pas revenir à la situation antérieure à 2013, d’élargir la réflexion à l’année scolaire, de faire du samedi matin une modalité de droit commun, d’encourager les mutualisations entre les collectivités, et de conserver les aides financières en les simplifiant.

Pourtant, si l’on suit le nouveau texte de loi, l’École  s’engagerait vers une reconcentration des heures de classe sur un trop petit nombre de jours, une ré intensification du travail des élèves comme des personnels, une dégradation des conditions d’apprentissage et des conditions d’exercice des enseignants.

Ce projet de texte a été élaboré  hors de toute concertation et sans respect des engagements pris par le ministère envers les organisations syndicales.