Témoignage sur les CP à 12 en Loire-Atlantique : des écoles font des choix autonomes !

Dans deux écoles REP+ (Réseau d'éducation prioritaire) de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui vivent le dispositif "CP à 12", des choix internes d'organisation ont été faits pour maintenir de possibles

La mise en place des « CP à 12 » dans les écoles : qu’en est-il sur le terrain?cp à 12

Le dispositif « CP à 12 », également nommé « 100% de réussite » (sic) par Eduscol a été mis en place cette année dans les écoles de REP+ et sera mis en place à la rentrée prochaine dans les écoles de REP.

Selon les écoles, ce dédoublement s’accompagne, ou non de la suppression du « Maître+ » (décidée par l’Inspecteur d’académie, en fonction de la moyenne des effectifs du CE1 au CM2).

Face à ces changements, comment peuvent réagir les équipes?

  • Appliquer les outils « Eduscol » pour atteindre les 100% de réussite au CP http://eduscol.education.fr/cid117919/100-de-reussite-en-cp.html
  • Faire monter les tensions entre les collègues, en comparant celui qui n’a que 12 élèves dans sa classe, quand l’autre, a les mêmes difficultés, à 24.
  • Ou bien, ils peuvent prendre acte des dispositifs proposés et continuer à travailler en intelligence, comme ils savent le faire. S’appuyant sur les outils, les méthodes de travail, qu’ils ont patiemment co-construits au fil de leurs expériences et de leurs formations depuis notamment, la refonte de l’éducation prioritaire.

Dans deux écoles REP+ nazairiennes, l’une a pu maintenir le Maître+, l’autre n’a pu à la fois bénéficier du dédoublement, et du maintien du maître surnuméraire.

Dans les deux cas, les équipes ont décidé d’alterner des moments d’enseignement à 11 ou 12, et des moments de regroupements des deux classes, afin de libérer un ou deux enseignants, pour d’autres moments, voire d’autres groupes.

Le Maître+ lorsqu’il a pu être conservé, peut ainsi intervenir avec les élèves du cycle 3 par exemple.

Pour le Sgen-CFDT : formations, moyens, autonomie

  • Le maître+, les formations et concertations qui accompagnent ce dispositif sont des éléments porteurs pour les équipes. Dans beaucoup d’écoles, cela a permis d’enclencher une réelle évolution des pratiques au service des apprentissage des enfants. Non pérenne, ce dispositif et ces acteurs sont aujourd’hui fragilisés, sans reconnaissance.
  • C’est bien l’autonomie des équipes dans la gestion des moyens humains pour permettre des décloisonnements, des co-intervention etc. qu’il faut encourager.
  • Le projet d’école, les moyens humains et la formation des enseignants sont alors les bases d’une possible évolution des pratiques. C’est par ces bases que les dispositifs, aussi rigides soient-ils, pourront être réinvestis par les équipes, au service des réalités de terrain.
  • Ce dispositif doit pouvoir bénéficier aux écoles dîtes « isolées », hors réseaux REP ou REP+. A terme, c’est bien la carte de l’éducation qui devra prendre en compte les réalités des écoles.

Le Sgen-CFDT se réjouit également que ce dispositif permette « malgré lui », la reconnaissance de la charge de travail des directeurs en REP+. En effet, l’ouverture de classes, a pour effet dans certains cas, une augmentation du temps de décharge des directeurs ! https://paysdeloire.sgen-cfdt.fr/actu/directrice-rep-nantes/

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