Face à la polémique soulevée par l'annonce du déploiement de tests salivaires dans les écoles, nous avons envoyé une série de questions pour avoir des explications sur la procédure et une demande d'audience au DASEN. Encore une charge de travail supplémentaire pour les directeurs·trices !
Un CHSCT exceptionnel a lieu le 24 septembre 2021 sur le sujet.
Un premier CHSCT exceptionnel avait eu lieu le 23/03/21, à la mise en place de ces campagnes de test.
2 campagnes sont toujours en cours :
- Tests antigéniques (prélèvement nasal) dans les collèges et lycées, réalisés par les personnels de l’éducation nationale (infirmières),
- Tests salivaires PCR dans les écoles, réalisés par les médiateurs formés par l’ARS
Il n’y a plus désormais que 4 équipes de 3 personnes déployées sur le département 44, dont une de l’ARS en soutient aux 3 équipes recrutées par le Rectorat..
Les résultats sont directement communiqués aux parents d’élèves et si le test s’avère positif le résultat est envoyé à l’ARS.
Le DASEN refusait en mars de reconnaître la surcharge de travail que ces tests entrainent pour les collègues. Il considérait que si chaque enseignant s’occupe des élèves de sa classe cela ne représente pas tant de travail qu’on voulait bien le dire. Par contre, il admettait que le manque de matériel pouvait être un obstacle, il mettait donc à disposition des écoles le chauffeur de l’IA pour recueillir les documents et les scanner !
Les enseignants ne font pas passer les tests, la seule demande est de recueillir les autorisations et de vérifier l’élève et le nom qui correspond lors du test. La DSDEN et l’ARS font tout le reste ! (matériel laboratoire, communication des résultats, si besoin déplacement pour aller chercher les fiches d’autorisation si scanner n’est pas possible…).
Le temps de recruter les médiateurs à la rentrée, la campagne de tests de la rentrée a débuté le 16 septembre. 1012 tests ont été réalisés la première semaine, 1710 la semaine dernière et entre 300 et 3500 sont prévus chaque semaine pour les semaines à venir. Cela concerne particulièrement les écoles nantaises et nazairiennes. Un entretien complet (habituel) doit être réalisé avant une réutilisation des locaux.
Le taux d’acceptation des familles est très bon : 80 à 90%.
Sur le site du rectorat on trouve le bilan hebdomadaire. Il y a à ce jour 33 classes fermées et le nombre de cas positif est en baisse.
Tests salivaires : Pourquoi ?
Le variant Delta est particulièrement présent sur notre département. De plus, les jeunes élèves supportent mieux ces tests que les tests antigéniques nasaux…
La procédure a démarré dès le retour des vacances de février 2021 et se poursuit en cette rentrée 2021/2022. Les élèves, mais aussi les enseignants et les personnels des collectivités peuvent bénéficier de ces tests salivaires.
Des réunions avec tous les acteurs sont prévues pour analyser et améliorer le protocole. Les élus par exemple peuvent être sollicités pour mettre à disposition des locaux pour éviter le brassage.
Ces tests salivaires permettent d’identifier les variants.
Le but de ces prélèvements : garder les établissements ouverts.
Tests salivaires : Qui ?
Les écoles sont déterminées « en lien » avec l’ARS (mais l’on comprend bien que c’est en fait l’ARS qui choisit).
En Loire-Atlantique, jeudi 10 et vendredi 11 mars, 5 écoles de Nantes ont mis en place les tests salivaires (Ledru Rollin, Mutualité, Batignolles, Longchamp et Julien Gracq).
L’ARS décide de la mise en place des tests salivaires en fonction du taux d’incidence.
Tests salivaires : Comment ?
Aucun enseignant ne doit réaliser de prélèvements. Dans un 1er temps, l’ARS a fourni les médiateurs «Covid». Dans un 2nd temps, c’est à dire depuis cette rentrée, l’Éducation Nationale en a recruté. Elle va travailler avec l’aide de laboratoires (des conventions ont été passées par le ministère, relayées par l’ARS). Ce sont ces laboratoires qui vont intervenir dans les écoles en plus de leur tâches habituelles.
L’ARS fera également appel aux personnels de la protection civile (bénévoles), à des infirmières…
Équipe de 3 personnes
Travail demandé aux personnels : chaque enseignant relève pour sa classe les autorisations parentales avec le n° de Sécurité Sociale.
En effet, les résultats sont envoyés directement à la famille et pris en charge par la CPAM (exemple : photocopie de la carte de sécu dans une
enveloppe). Ce ne doit pas être à la charge unique du directeur ou de la directrice… En réalité, c’est encore aux directeurs·trices de faire tout ce travail administratif. Et cela en plus du reste…
Ce sont les labos qui informeront les familles, les écoles auront un résultat anonymé.
2 méthodes de tests salivaires
La salive peut être recueillie en crachant dans un tube (ce qui n’est peut-être pas évident pour un jeune enfant) ou à l’aide d’une pipette.
Quel rôle des personnels Éducation Nationale ?
Cette procédure ne fait pas partie de nos missions.
Pour le Sgen-CFDT, la consigne est claire : aucun personnel ne doit avoir pour obligation d’effectuer un quelconque geste médical (y compris un « simple » test salivaire).
C’est réellement un enjeu collectif qui est posé : aux PE et AESH des écoles d’appliquer cette consigne, nous les soutiendrons.
Nous avons également envoyé un courrier au DASEN 44 pour lui faire remonter le ras-le-bol des directeurs·trices qui vont encore avoir du travail supplémentaire dans une période déjà bien chargée. Nous faisons une demande d’audience pour pouvoir trouver des solutions.