Débrayage, est-ce possible dans nos métiers ?

Débrayage = grève

Parfois, les agent·es de nos champs de syndicalisation souhaitent exprimer des revendications sans forcément avoir recours à la grève. Ils et elles se demandent alors si un débrayage est possible.

Débrayer revient à faire grève et cela implique de nombreuses contraintes dans nos champs professionnels. Voici les éléments à connaître pour organiser un débrayage :

  • Un préavis de grève doit être déposé par une organisation syndicale représentative du champ professionnel. En l’occurrence, pour les personnels enseignants titulaires ou contractuels et les AESH, c’est le Secrétaire Général de la CFDT Éducation Formation Recherche publiques qui devra envoyer le courrier au rectorat 5 jours francs avant la date de l’action. Si l’équipe veut associer les agents territoriaux, il faut prendre contact avec le syndicat CFDT interco qui doit déposer aussi auprès de la collectivité.
  • Les professeurs des écoles, face élèves doivent se déclarer 48 h à l’avance dont au moins un jour ouvrable.
  • Attention, quelle que soit la durée du débrayage au cours d’une journée, ce sera 1/30 de retenu de salaire pour les fonctionnaires de l’état. C’est la règle du trentième indivisible qui s’applique en cas de service non fait, mais également en cas d’exécution incomplète du service (loi n° 77-826 du 22 juillet 1977).

En conclusion, le débrayage à l’EN n’existe pas au vu des conséquences financières pour les agents. C’est un jour de salaire retiré ou rien. En alternative, les collègues peuvent organiser un rassemblement, devant les grilles, sur la pause méridienne, pour exprimer leurs revendications.

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