L’école inclusive est une obligation légale depuis la loi du 11 février 2005.

Depuis 2006, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés a presque triplé pour aujourd’hui dépasser les 385 000.
Malgré cela, notre système externalise encore une frange trop importante d’enfants porteurs des handicaps les « plus lourds ».

L’école inclusive vise une éducation inclusive dans une société inclusive.

Bon à savoir

C’est la déclaration de Salamanque de 1994 qui pose le principe d’une éducation inclusive pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. Cette déclaration est ratifiée par la convention des Nations Unies de 2006 pour les droits et libertés fondamentales des personnes handicapées. La loi du 11 février 2005 s’inscrit dans une politique européenne volontariste qui introduit aussi le droit opposable. Elle donne à l’individu en situation de handicap les mêmes droits qu’à tout autre citoyen. L’inclusion tend à faire entrer dans la normalité toute personne, quelle que soit sa déficience.
La loi pour la refondation de l’École du 8 juillet 2013 renforce ces droits en posant le principe de l’école inclusive.

Tous les personnels sont donc impliqués : c’est l’école comme structure qui inclut dans un projet collectif.

Clés de compréhension

  • Une certification par formation en alternance
  • Une certification par formation continue
  • Une certification par VAE
  • Quelques ressources...

Le Conseil Supérieur de l’Éducation a validé début 2017 la création d’un Certificat d’Aptitude Pédagogique aux Pratiques de l’École Inclusive (CAPPEI). Il constitue une vraie avancée pour l’ensemble des personnels, qu’ils enseignent dans le 1er ou dans le 2nd degré.

Le CAPPEI est une certification commune 1er et 2nd degré

CAPPEICe certificat remplace, depuis le 1er Septembre 2017, le CAPA-SH pour le premier degré et le 2 CA-SH pour le second degré. Il s’agit de répondre à travers cette certification et la formation qui va l’accompagner aux besoins de l’école inclusive, c’est–à–dire au droit de chaque enfant d’être scolarisé dans les mêmes conditions que les autres élèves.. Le CAPPEI réaffirme les points communs d’exercice de ces missions particulières. Ce choix de travailler pour l’École inclusive est ainsi mieux reconnu et mieux valorisé.

Dans le premier degré, pour les collègues titulaires du CAPA-SH, il y a équivalence : ils ont le CAPPEI automatiquement.

Dans le second degré, les collègues ayant le 2 CA-SH doivent présenter l’épreuve 3 pour obtenir la certification. Durant les 5 années suivant le décret n°169 du 10 février 2017, les collègues du 2nd degré sur poste spécialisé, sans détenir le 2 CA-SH, peuvent obtenir le CAPPEI en présentant l’épreuve 1.

Qui valide une formation avec des profils différents

Le CAPPEI valide des modules spécialisés qui forment un profil particulier déterminé, au choix des collègues, par leur lieu d’affectation. Cette formation spécialisée professionnalisante ouvre à l’enseignement dans des structures particulières (milieu pénitentiaire, ITEP, IME, SEGPA,…) ou dans des dispositifs inclusifs (ULIS) ou même en classe ordinaire dans des temps d‘inclusion (RASED). Elle permet une meilleure adaptation à la diversité des situations des élèves.

Le parcours de formation du CAPPEI se présente sous la forme de 3 modules :

  1. Le tronc commun de 144 heures
  2. Deux modules d’approfondissement de 104 heures
  3. Un module de professionnalisation dans l’emploi de 52 heures

Pour valider le CAPPEI, il faut obtenir une moyenne des 3 épreuves >10  (et non plus une note >10 pour chacune des épreuves).

  • Épreuve 1 : Séance pédagogique avec un groupe d’élèves d’une durée de 45 minutes, suivie d’un entretien d’une durée de 45 minutes avec la commission. Elle a pour but d’évaluer les compétences pédagogiques spécifiques du candidat, sa capacité à expliquer le choix de ses démarches et d’analyser sa pratique.
  • Épreuve 2 : Entretien avec la commission à partir d’un dossier, de 25 pages maximum, élaboré par le candidat portant sur sa pratique professionnelle. La présentation de ce dossier n’excède pas 15 minutes. Elle est suivie d’un entretien d’une durée de 45 minutes. Le candidat s’appuie sur ce dossier pour témoigner de sa capacité à identifier et à analyser les questions rencontrées dans son activité et avoir une approche critique des réponses mises en œuvre.
  • Épreuve 3 : Présentation pendant 20 minutes d’une action conduite par le candidat témoignant de son rôle de personne-ressource en matière d’éducation inclusive et de sa connaissance des modalités de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, suivie d’un échange d’une durée de 10 minutes avec la commission. Il s’agit pour le candidat de présenter une action de sensibilisation, d’information, de valorisation d’une action pédagogique à destination de professionnels de l’éducation ou de partenaires.

Mais laisse quelques regrets

Le nombre d’heures de formation minimale est de 300 h sur une année en alternance. Puis, les recteurs, en fonction des moyens disponibles, attribuent secondairement 100 h de formation continue. Ce sont 100 h en Modules d’Initiatives Nationales à prendre dans les 5 années suivant la formation. Il faut donc veiller à ce que ces modules soient réellement mis en place, tant en quantité qu’en qualité. Chaque année, il est possible de postuler sur ces modules de formation dont la circulaire parait courant juin généralement.

La suppression des notes aux épreuves aurait pu simplifier la validation par module, mais le ministère n’a pas voulu nous entendre sur ce sujet.

Pour 2022, les inscriptions aux épreuves sont ouvertes sur Cyclades du lundi 20 novembre 2023 au lundi 4 décembre 2023. (https://cyclades.education.gouv.fr/cyccandidat) ! Les épreuves auront lieu du mardi 1ᵉʳ octobre 2024 au vendredi 13 décembre 2024.

Voir notre dossier national : Préparer le CAPPEI. Et la page sur Etna Pays de Loire (il faut se connecter).

Et depuis fin 2020, une nouvelle voie de certification possible, la VAE

Cette avancée importante doit permettre à des enseignant·es sur des postes spécialisés depuis de longues années de présenter leur candidature sans avoir besoin de repasser par une formation longue.

Avant de pouvoir présenter le dossier, les candidat·es devront justifier de 5 années de titularisation et de 3 années sur un poste relevant de l’enseignement spécialisé ou de l’école inclusive. Ils devront à ce titre poser acte de candidature via un dossier de recevabilité (livret 1). S’ils sont éligibles, il faudra produire un dossier de VAEP (livret 2).

Toutes les infos académiques ICI.

Vous trouverez plusieurs information sur le site du Ministère et notamment les livrets 1 et 2 en annexe.

Quelques ressources à consulter