Déclaration commune du Sgen-CFDT et du SE-Unsa au CTSD (Comité technique Spécial Départemental) du mardi 27 juin 2017 : ouverture, fermeture de postes, CP à 12, semaine de 4 jours...
Le Sgen-CFDT donne son avis au CTSD du 27 juin sur la semaine de 4 jours
Le comité technique ministériel de l’Éducation nationale s’est réuni le mercredi 21 juin pour examiner le projet de décret relatif aux dérogations à l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires. Il en est prévu une application dès la rentrée 2017, c’est à-dire dans moins de 3 mois. Dans le même temps, d’autres mesures qui engagent fortement les personnels quant à leur mise en œuvre sont
annoncées pour cette même rentrée. On met donc en forte tension l’ensemble du système éducatif et ses personnels. Pour le Sgen-CFDT et le SE-Unsa, outre l’appréciation que nous portons sur le sens de ces mesures en matière de politique éducative, la précipitation dans l’élaboration et la mise en œuvre quasi immédiate des mesures ne peuvent que générer une forme de pression sur les person
nels de toute catégorie et de tout niveau de responsabilité dans notre administration. Cela n’est pas acceptable et ne correspond aucunement à notre conception de la conduite du changement dans un service public de qualité et respectueux de ses personnels.
Cela ne signifie pas que nous sommes opposés au changement mais bien que nous considérons qu’il doit être mené autrement.
Concernant les rythmes scolaires, nous souhaitons notamment qu’il y ait a minima une harmonisation sur un territoire donné et pour cela le temps nécessaire de la réfl
exion.
Pourquoi le Sgen CFTD a refusé de participer au vote sur le décret des rythmes ?
Le Sgen-CFDT et les CP à 12 élèves.
Le SE-Unsa et le Sgen-CFDT sont très attachés au dispositif « Plus de Maitres que de classes ».
C’est pourquoi nous avons voté contre ce redéploiement en CTSD le 20 juin. Nous aurions souhaité le maintien du dispositif bien que nous considérions que la proposition de la DSDEN permette d’en préserver une partie sur le département de la Sarthe. Cette décision du nouveau ministre en accord avec les promesses de la campagne électorale qui proposait que les effectifs des CP en REP+ ne dépassent pas 12 élèves se prépare dans la précipitation pour les personnels et à moyens constants, sans ajout de postes dédiés pour la rentrée 2017, ce qui n’est pas acceptable.
Les besoins en Sarthe sont de 18 postes :
– 8 postes REP+ redéployés (les collègues ne sont pas assurés d’enseigner en CP à 12, c’est le conseil des maitres qui décidera de la répartition)
– 10 postes (8 pris sur les moyens de remplacement, 2 postes de PDMQDC (Plus de Maitres que de Classe) lecture non pourvus en 1ère phase du mouvement)
Au final, le redéploiement précipité à 3 mois de la rentrée 2017 pénalise les moyens attribués au dispositif PDMQDC et au remplacement.
Redéploiement des maitres surnuméraires en REP+ dans le département de la Sarthe.
La préparation de la rentrée est bouleversée par ces mesures de dernière minute
La préparation de rentrée et le travail sur les projets pédagogiques sont donc marginalisés par l’énergie accaparée par la réflexion sur les rythmes scolaires, ou dans les écoles de REP+ par le redéploiement du dispositif « Plus de maitres que de classes ». Ce n’est pas la conception d’un modèle de système éducatif prôné par nos deux organisations qui réclament moins d’injonctions et moins de verticalité dans la hiérarchie, et davantage de confiance donnée aux équipes et aux personnels pour organiser au mieux les apprentissages dans les écoles.
Le redéploiement plus de maîtres que de classes en Loire-Atlantique.