Portrait de l’élève PISA

Le Sgen-CFDT invite les candidats à l'élection présidentielle à lire avec une attention particulière et les bonnes lunettes les résultats de l'enquête PISA 2015.

PISA : les résultats d’une politique éducative destructrice de 2008 à 2012

Les élèves testés appartiennent en effet à une génération sacrifiée. Ils sont passés à l’école et au collège à une période où l’éducation était pilotée par les restrictions budgétaires et une idéologie réactionnaire.

Des programmes passéistes

Ces élèves ont subi entre le CE2 et le CM2 les programmes de 2008 fondés sur une idéologie rétrograde prônant une conception mécaniste des apprentissages et une vision simpliste de l’acquisition des savoirs.

Des horaires inadaptés

Ils ont été scolarisés à l’école quatre jours par semaine et six heures par jour à un rythme inadapté aux apprentissages.

Des formations des enseignants sinistrées

Ils ont eu des enseignants impliqués. Mais qui pour certains n’ont pas bénéficié d’une formation initiale en alternance, supprimée en 2008. Et beaucoup d’autres n’ont pas eu de formation continue, faute de budget. Enseigner est pourtant un métier qui s’apprend tout au long de la carrière, et toutes les pédagogies ne se valent pas pour permettre la réussite de tous les élèves.

Les réductions de poste

Enfin, les élèves ont été de plus en plus nombreux dans leurs classes au fur et à mesure de leur scolarité, puisque 80 000 postes d’enseignants ont été supprimés entre 2007 et 2012.

Pour le Sgen-CFDT, cette enquête PISA rappelle une évidence : toutes les politiques éducatives ne se valent pas. Certaines ont des effets délétères et creusent les inégalités au point de faire de la France la championne en la matière. Il est bon de s’en rappeler à quelques mois de l’élection présidentielle.

Communiqué de presse n°15 du 6 décembre 2016