La qualité de vie et la santé au travail est un axe revendicatif fort du Sgen-CFDT. Les représentants et élus du Sgen assurent des permanences téléphoniques et reçoivent sur Rendez-Vous tous les personnels qui en font la demande.
Lors de ces rencontres, le représentant syndical aide le collègue a précisé sa demande et l’accompagne dans ses démarches. Un certain nombre de situations peuvent trouver ainsi une solution, provisoire ou pérenne.
Mais il reste des situations (toujours trop nombreuses à notre avis) dont la DRH (Division des Ressources Humaines) doit, ou aurait dû, se saisir. Ces situations semblent de plus en plus fréquentes, avec une gestion souvent défaillante de l’administration, qui ne répond pas aux sollicitations des collègues.
A partir du recueil de situations individuelles, nous élaborons des revendications qui serviront à l’ensemble des personnels.
Nous interpellons régulièrement la DRH au rectorat, pour l’alerter de situations de collègues en souffrance qui faute de réponse locale, sont amenés à solliciter directement le ministère ou à aller au TA (Tribunal Administratif). Au delà de ces démarches, lourdes, longues et difficiles, le constat est fait qu’un certain nombre de situations laissées sans réponse deviennent insupportables et s’aggravent, jusqu’à devenir ingérables, voire dangereuses pour les personnes concernées.
Une insuffisance dramatique de la médecine du travail à l’Éducation Nationale.
Les personnels subissent de plein fouet les conséquences d’une insuffisance dramatique de la médecine du travail à l’Éducation Nationale. En Loire Atlantique, le médecin de prévention, parti en retraite en début d’année dernière, n’a toujours pas été remplacé. L’intérim, assuré par le médecin d’un autre département n’est qu’un pis-aller. Trop souvent conseillé par l’administration elle-même, le recours aux arrêts de travail et autres congés de maladie n’est pas acceptable.Le dysfonctionnement des CHSCT, aggrave les situations qui ne sont pas prises en compte par cette instance alors qu’elles en relèvent.
Une délégation du Sgen-CFDT ( enseignants et personnel de direction) a demandé à être reçue décembre 2016 par le DRH de l’Académie de Nantes.
Lors de cette entrevue, les représentants du Sgen ont présenté à l’administration une série de situations qui auraient pu trouver des réponses acceptables, mais que l’absence de réelle prise en charge a laissé s’aggraver. Ces situations, pour une bonne part imputables, soit au service, soit à l’inertie administrative, se sont pour la plupart soldées par des arrêts maladie longs et/ou répétés, avec des conséquences graves et durables, personnelles mais aussi financières.
La question de la gestion des situations de fragilités et des situations de difficultés des personnels de direction a aussi été abordée. Cette gestion, qu’elle concerne les enseignants, les AESH, les personnels de direction, les administratifs ne satisfait personne.
Les élus du Sgen-CFDT, ont trop souvent l’impression que dans ces situations pénibles, l’administration attend que la ligne rouge soit dépassée, qu’une situation dégénère, pour agir, quasi contrainte. Ils ont aussi l’impression de procédures floues et/ou se perdant dans les limbes des organigrammes. Enfin, la prise en charge de ces personnels est toujours purement administrative , ne prend pas en compte la dimension humaine et n’offre aucun accompagnement. Nous avons aussi dénoncé la gestion des situations concernant les personnels de direction adjoints, qui jusqu’alors n’est jamais systémique.
Que demandons-nous au Sgen-CFDT :
Nous demandons :
- qu’une véritable écoute soit faite à nos interpellations pour qu’une solution soit effectivement recherchée pour les collègues qui rencontrent des difficultés, et que toutes les parties en présence soient tenues au courant des démarches entreprises.
- des interlocuteurs identifiés (pas de boites mails sans fond dont on ne sait qui les lit),
- des procédures ou des protocoles précis pour aider les collègues à reprendre pied.
Nous sommes intimement persuadés qu’une gestion humaine, bienveillante et proposant des médiations serait profitable à tous. Pour les élèves, comme pour les personnels, nous ne faisons pas assez de sur-mesure.
A la suite de cette rencontre, le Sgen-CFDT a obtenu un engagement du rectorat à donner des réponses plus rapides aux collègues.
Les élus du Sgen-CFDT, demandent à être considérés comme partenaires coopérant pour le règlement de certaines situations, au bénéfice général du service public.